Dans Camera Osbcura 84, vol. 28, n° 3, David A. Gertsner analyse le rôle déterminant du deuxième film de Vallois dans la révolution du désir homosexuel des années 70. Le souffle rapporté d’un voyage aux USA fait entrer la libération à laquelle le cinéaste a assisté là-bas, dans le « placard » français de l’été 1975.
Pour la première fois un artiste ose montrer le quotidien d’homosexuels épanouis et insérer dans son film documentaire en noir et blanc des scènes de fantasme en couleur où la peinture et surtout la danse tiennent une place prépondérante. Vallois lie le spectacle d’une « pornographie anale » assumée à une esthétique qui ne contraint plus le désir, mais le libère comme Serge Diaghilev et Isadora Duncan ont libéré le corps par la danse en leur temps.
Johan a son rôle dans le dépassement de l’universalisme français d’après 68 : il nous fait passer de la sublimation coupable à la réalité désormais visible d’un désir homosexuel à la fois vécu et chorégraphié, jusqu’à la drague dans les ‘’tasses’’ de Paris…
On pourra lire son article en anglais en cliquant sur le lien info document ci-dessous.
David A. Gerstner is Professor of Cinema Studies at the City University of New York’s Graduate Center and College of Staten Island.
Parmi ses ouvrages, nous relevons Queer Pollen: White Seduction, Black Male Homosexuality, and the Cinematic (2011) .
Il achève actuellement un ouvrage sur le cinéaste Christophe Honoré.