Oui, qu’est-ce qui fait vivre la caméra de Philippe Vallois ? Le mystère de l’amour depuis son adolescence dans les Landes.
Le parcours du combattant de ceux qui aiment à contre courant. Ceux qui sentent que ni la nature ni Dieu ne maudissent l’amour fou et sexué entre deux hommes. Seule l’étroitesse des préjugés fait de l’épanouissement de soi une quête douloureuse et ravie en même temps.
Philippe Vallois proche des exilés, des solitaires, des mis à l’écart. Il leur offre des poèmes en images où le sexe les révèle à eux-mêmes.
Nous étions un seul homme est un mélo farouche où un jeune soldat de la Wehrmacht laissé pour mort par les siens et un garçon vivant en sauvage dans une masure perdue dans les forêts et fougères des Landes vont, pas à pas, ne devenir qu’un, peau à peau, corps à cœur, poils et sang.
Sexus Dei , après les épreuves du sida et du deuil d’un compagnon vécus comme les horreurs d’une guerre pour le cerveau et pour le corps, est le récit d’une résurrection. La rencontre d’un ermite christique et nu sous le soleil rend à Vallois, devenu personnage de son film, la soif d’aimer, le désir chaud, la révélation de soi par le sexe. La beauté du monde et d’une rencontre loin des sentiers battus rend la clef de ce qui fait vivre, bander, filmer.
Les films de Philippe Vallois sont d’oniriques autobiographies. Sexus Dei est disponible depuis janvier 2013 sous l’un des rabats de l’autobiographie parue chez ErosOnyx : La Passion selon Vallois, Le cinéaste qui aimait les hommes. Le livre comporte aussi sous l’autre rabat le premier long-métrage de Vallois Les Phalènes qui était inédit jusqu’alors en DVD.
Et si EO publiait en mars 2016 une étude de « Nous étions un seul homme« , avec le DVD du film, comme c’est l’habitude dans sa « collection Images » ? Pour cette occasion, sortira une édition spéciale du DVD du film avec des interviews de François About, photographe du film, des acteurs, et bien d’autres surprises… Et si l’analyse du film était menée par celui qui écrivit en 2007 dans L’homosexualité au cinéma : « Frémissant, poétique, tendre, lumineux et terrible, Nous étions un seul homme est aussi, au-delà de maladresses dues à des moyens dérisoires, incroyablement attachant. » ? Guess who ?