Dans Les Lettres françaises du 13 novembre 2014, à propos de L’Être double

… « L’exaltation constante de ce roman enflammé le fait assurément dater, mais ne doit pas occulter le véritable trésor poétique qu’il contient et apporte un élément jusqu’ici ignoré de l’histoire du japonisme…  »
« Il révèle aussi que toute une classe intellectuelle réfléchissait, au début du XXème siècle, aux rôles masculin et féminin, au moment même où Wilde devait le payer si cher, où Gide écrivait son Corydon et où Proust concevait un des tableaux les plus puissants de la diversité des sexualités et des passions, poursuivant l’ouvre pionnière de Balzac. « 

PLAISIRS ET DÉBAUCHES AU MASCULIN 1780-1940

PLAISIRS ET DÉBAUCHES AU MASCULIN 1780-1940
Parution le 31 octobre 2014

Signature du livre le mardi 4 novembre de 17 à 22 H

Photographies, documents, dessins inédits.
336 pages – 275 illustrations couleurs. Édition limitée à 950 ex., Relié
Textes d’Etienne Cance et de Nicole Canet Éditions Galerie Au Bonheur du Jour
ISBN 978-2-9532351-8-0

Tournons avec bonheur les pages de ce livre, et découvrons un large éventail de plaisirs et de débauches. Voyons, au fil du temps et sous divers climats, comment les jeux de l’amour et les fantasmes érotiques sont représentés par les artistes. Long rêve éveillé qui, tel un voyage d’amour, nous fait partir de l’Europe pour nous conduire jusqu’en Perse et en Chine.
Luxure et créatures gracieuses, corsetées et parfumées dans les aquarelles inédites d’Arthur Chaplin réalisées en 1888 ; les orgies dionysiaques dessinées avec fougue par Hildebrand ; excès et fantasmes d’écrivains, poètes et dandys, à la réputation sulfureuse qui ont pour noms : Jacques d’Adelswärd-Fersen, Jean Lorrain et Oscar Wilde ; ouvrages d’Andréa de Nerciat dont les gravures illustrent les sujets les plus licencieux, chers aux libertins du 18ème siècle.

Photos clandestines représentant l’homosexualité la plus débridée…, tels sont, d’ailleurs, les thèmes abordés dans cet ouvrage dédié aux plaisirs.

Galerie Au Bonheur du Jour, Nicole Canet
11 rue Chabanais
75002 Paris
Tél. : 01 42 96 58 64

Email : canet.nicole@orange.fr
Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30
Site : http://www.aubonheurdujour.net
Page de présentation du livre : http://www.aubonheurdujour.net/Plaisirs_et_debauches.html

Eric Garnier dans Yagg parle de Vie, Errances et Vaillances d’un Gaillard Libertin

Vie, errances et vaillances d’un gaillard libertin, Claude Puzin, éditions ErosOnyx, 276 p., 35€.

Tout est vrai ou vraisemblable dans ce roman historique qui rendrait fous les drogués des «manifs pour tous». Le chef d’œuvre de Claude Puzin – spécialiste du XVIIe siècle- fait du poète burlesque Charles d’Assoucy , homosexuel («bougre») notoire, notre chouchou, notre figure de proue… Imaginons que la France d’aujourd’hui soit encore –comme à son époque- sous la coupe de nos cathos excités (et parfois royalistes nostalgiques), versaillais barjots et frigides subis ces six derniers mois!

D’Assoucy, toujours sur le fil d’une fuite, d’une condamnation, de prison ou de bûcher, a crânement vécu son amour des hommes. Il a joui de chaque parcelle de liberté possible dans un siècle où le pire voisinait encore avec le possible… Charles d’Assoucy sera au cœur de deux triangles amoureux successifs que le lecteur, émerveillé et intellectuellement sollicité (ça vole souvent haut mais sans aucun pédantisme et dans une bonne humeur érotique jamais déçue) suivra en France puis en Italie. Le premier trio libertin le voit en cheville (et plus !) avec Cyrano de Bergerac (le vrai) et Villette (un beau et fin lettré), la seconde triade unira le poète et deux jeunes musiciens… C’est vivant, savoureux, exigeant. Portrait d’une lointaine France qui nous parle encore et fascine. Langue qui fleure bon le dix-septième, achevant de nous transporter, dans tous les sens du terme. Si vous ne vous «faites pas de cadeaux», voilà l’exception.
Eric Garnier

(Éric Garnier tient une chronique livres dans l’émission Homomicro).

http://yagg.com/2013/07/11/a-lire-sur-la-plage/

ARTISTE PEINTRE, VALERIE MONDON EST AUSSI CALLIGRAPHE

Aujourd’hui, la calligraphie ou « l’art de la belle écriture » connaît un essor important avec le développement des loisirs créatifs mais aussi avec le besoin de se recentrer sur soi-même. La calligraphie demande concentration, exige de faire corps avec ses gestes et apporte une grande sérénité aux calligraphes professionnels ou amateurs.

Valérie Mondon est la créatrice du lettrage de la couverture du dernier Renée Vivien qu’a publié ErosOnyx Editions, NETSUKÉ

En août, ouverture de son nouvel atelier, 10 rue du Mont, à Cassaniouze (15340), du 1er au 26 août 2014, de 14h30 à 18h30 TLJ (sauf dimanche).

Exposition de peintures et encres de Chine à la galerie du restaurant LA JAVANAISE à Clermont FD 37 rue Gonod, du 1er juin au 27 août 2014.

Les cours de calligraphie à Aurillac reprendront en octobre 2014

http://valerie.mondon.free.fr/calligraphie.html

GKC et la Première Guerre mondiale

QUESTIONDEGENRE/GKC
ÉDITIONS
GayKitschCamp : Association pour l’histoire « LGBT »
25e anniversaire : deux rencontres
(chèques de soutien bienvenus)

vendredi 20 juin 19h

Patrick Cardon et Mirande Lucien présentent :
Une commémoration amoureuse de la 1re Guerre mondiale

à l’occasion de la réédition de :

Willy (Henri Gauthier-Villars) et Ménalkas (Suzanne de Callias), Le Naufragé, précédé de L’Ersatz d’amour (1923 / 1924)

Willy, Le Troisième Sexe (1927)

Librairie Les Mots à la bouche
6 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie
75004 Paris

samedi 21 juin 16h30

Patrick Cardon présente :

Des Cahiers GayKitschCamp aux éditions QuestionDeGenre/GKC
25 ans de publications d’études LGBT

Shopping Prose
43 rue Myrha,
75018 Paris

GayKitschCamp asbl / 5 rue du pavillon 34000 Montpellier
Tél : 06 03 554 566 – email : gaykitschcamp@gmail.com
catalogue disponible sur http://gaykitschcamp.blogspot.fr
ivres d’occasion/genre : http://www.priceminister.com/boutique/gaykitsch
https://www.facebook.com/groups/246304575386497/
envoi franco de port (chèque à GKC)
ou dans les librairies parisiennes Violette & Co, Les Mots à la bouche et FNAC Halles
ainsi que chez Sauramps (Montpellier)

Dans Berlin-poche…

On trouve à Berlin une librairie française, Zadig, où est en vente Une semaine, sept vies de Mario Wirz. On pourra lire ci-dessous la recension élogieuse qui est est faite de ce recueil.

Avatar poétique

Mario Wirz est mort en mai dernier. Séropositif depuis 1985, le poète engagé, Berlinois de cœur, a écrit de nombreux poèmes entre 1981 et 2002, réunis dans une anthologie publiée en 2003. Ce recueil a été traduit dans son intégralité en français par Kai Stefan Fritsch et Bernard Banoun, et le lecteur fancophone ne perd rien à cette lecture bilingue tant l’émotion s’évapore déjà des textes originaux en allemand. La conscience du temps qui passe, qui nous rattrape, l’habitude qui nous dévore chaque jour un peu plus… Wirz expose sa vision animiste du monde, face aux objets qui le touchent, face à la nature qui l’entoure. On en oublierait même l’insignifiance de simples faits quotidiens. Les écrits sont entrecoupés d’illustrations d’Hannes Steinert, artiste connu par son engagement envers le mouvement d’émancipation homosexuelle. Ses œuvres d’hommes nus, s’amusant entre eux, apportent une touche coquine et sensuelle au lyrisme mélancolique de Wirz. Notez le chavirant poème Sommeil rappelant Le Dormeur du val de Rimbaud… Entre parenthèses, dans le titre de l’ouvrage, se lit « Métamorphoses », comme si l’on se métamorphosait à la lecture de ces courts poèmes. On se prend pour le chien du voisin ou pour la corneille qui passe, on entre dans la peau d’un inconnu, dans le métro parisien ou berlinois. Lire Wirz c’est comme se retrouver face à soi-même pour se scruter de l’interieur.

Gaël Boudjema, Berlin-poche Mai 2013

Le 4 avril 2014, à Stuttgart autour de Mario Wirz. In Stuttgart mit Mario Wirz 4. April 2014

Le 4 avril dernier avait lieu à Stuttgart une soirée de lecture en hommage au poète berlinois Mario Wirz, décédé en mai 2013, dont ErosOnyx Éditions vient de publier l’anthologie bilingue Une semaine, sept vies. C’est le peintre et dessinateur Hannes Steinert, illustrateur de ce recueil, qui avait organisé cette soirée dans un original magasin d’antiquités répondant malicieusement au nom français de « Cocotte » et tenu par Steffen Vetter, qui avait généreusement mis les lieux à disposition. Quant à Thomas Ott, le libraire de la librairie gay de Stuttgart « Erlkönig », il présentait – comme on peut le voir sur l’une des photos – des livres de Mario et deux des ouvrages d’ErosOnyx Éditions auxquels a collaboré Hannes.

En cette soirée estivale de ce début d’avril, le public était venu nombreux, plus d’une trentaine de personnes se pressant dans la boutique ou dans l’entrée, voire sur le trottoir. André, le compagnon de Mario Wirz, avait fait le voyage depuis Berlin pour célébrer malgré son deuil la sortie du recueil Une semaine, sept vies et assurer la lecture publique des poèmes en allemand. Lecture pleine d’émotion, on s’en doute, pour lui tout d’abord, puisque c’était là en quelque sorte une première depuis la mort de Mario, mais aussi pour le public.

La soirée, à laquelle assistaient quelques francophones, commença par une présentation de Mario Wirz par Bernard Banoun. Le poète étant un personnage connu en Allemagne, il s’agissait surtout de retracer la manière dont était né ce projet d’anthologie bilingue et de raconter sa réalisation entre Berlin, la Touraine, l’Auvergne et Stuttgart. Ensuite, André J. Walther et Bernard Banoun lurent une quinzaine de poèmes, alternant l’allemand et le français, André ajoutant çà et là quelques mots à propos de poèmes qui lui étaient particulièrement chers ainsi qu’à Mario, évoquant par exemple, avec une émotion communicative, le moment même où tel ou tel de ces poèmes était né. Enfin, les voix et les accents des deux langues se mêlèrent dans la lecture bilingue, d’un vers ou d’un groupe de vers à l’autre, du long poème « Conte de fée ».

Étaient présents également les deux traducteurs de l’anthologie, Bernard Banoun et Kai Stefan Fritsch, ainsi que l’auteur des photos ci-dessous, Martin E. Kautter, que nous remercions chaleureusement de nous avoir autorisés à les reproduire. Habitant près de Stuttgart, Martin E. Kautter a réalisé plusieurs projets avec Mario Wirz, dont un calendrier allant de décembre 2012 à mars 2014, avec des poèmes accompagnés de photos en format CD C’est lui également qui est l’auteur des photographies du livre « culte » d’un autre ami berlinois de Mario Wirz, l’écrivain Michael Sollorz, Benjamins Tagebuch, le journal d’un jeune gay. Le livre vient d’être réédité en Allemagne… malheureusement sans les photos.

Sur les photos on pourra reconnaître les deux traducteurs, l’artiste Hannes Steinert, Andreas J. Walter…

Photos copyright Martin E. Kautter

IN STUTTGART MIT MARIO WIRZ

Am 4. April dieses Jahres fand in Stuttgart in der « Cocotte » eine deutsch-französische Lesung von Gedichten des Ende Mai 2013 verstorbenen Berliner Dichters Mario Wirz statt. ErosOnyx Éditions brachte zum Frühjahr Une semaine, sept vies heraus, eine zweisprachige Sammlung von Gedichten von Mario Wirz, mit Illustrationen von Hannes Steinert.
Hannes Steinert, der in Stuttgart lebende Maler und Zeichner, hatte den Abend zu Ehren von Mario Wirz organisiert und in einem befreundeten Antiquitätenhändler einen besonders großzügigen Gastgeber gefunden : Steffen Vetter hatte seinen wundervollen Laden « Cocotte » der Veranstaltung geöffnet und der Chef des Stuttgarter schwulen Buchladens « Erlkönig », Thomas Ott, hatte sich um den Büchertisch gekümmert. Wie man auf einem der Fotos sieht, waren außer Marios Büchern auch zwei andere bei ErosOnyx erschienene Titel präsent, an denen ebenfalls Hannes Steinert mitgewirkt hat.
Der sommerliche Aprilabend hatte zahlreiche Interessierte in die Stuttgarter Altstadt gelockt. Weit über dreißig Leute drängten sich in dem eher kleinen Laden, einige mussten mit dem Eingangsbereich vorliebnehmen, einige sogar mit dem breiten Gehsteig vor dem Laden.

André, Marios Partner und Lebensgefährte, war zur Feier des Erscheinens von Une semaine, sept vies extra aus Berlin angereist und hatte den deutschen Part der Lesung übernommen. Ein seltenes, seit Marios Tod fast erstes Mal; so las André mit tiefem Gefühl, aufgewühlt und seine Zuhörer aufwühlend.
Die beiden Übersetzer der Gedichte, Bernard Banoun und Kai Stefan Fritsch, waren anwesend und ebenso der Fotograph Martin E. Kautter, der uns freundlicherweise ein paar seiner Fotos zur Verfügung gestellt hat, um hier den Abend veranschaulichen zu können. Ihm sei ganz herzlich Dank. Martin E. Kautter hat mehrfach mit Mario Wirz zusammengearbeitet, unter anderem erschien 2012 ein gemeinsamer Kalender im CD-Format, Fotos und Gedichte vereint in sechzehn Monatsblättern, von Dezember 2012 bis März 2014. Er ist auch der Autor der Fotoserie die das Kultbuch eines anderen Berliner Freundes von Mario begleitet, des Schriftstellers Michael Sollorz : Benjamins Tagebuch , Aufzeichnungen eines jungen Leipziger Schwulen in Berlin. Für die Neuauflage hat der Verlag kurioserweise die Fotos weggelassen. Unverständlich und sehr bedauerlich.

Bernard Banoun eröffnete den Abend mit einigen Worten zu Person und Werk von Mario Wirz, der vielleicht den wenigen französischsprachigen Zuhörern ein noch relativ Unbekannter war. Er ging im Weiteren ein auf die Entstehung und die Verwirklichung der Idee zu dieser deutsch-französischen Gedichtsammlung, im Zusammenspiel von Berlin, Touraine, Auvergne und Stuttgart. Danach lasen André J. Walther und Bernard Banoun etwa fünfzehn Gedichte, deutsch und französisch im Wechsel. André ergänzte, erzählend, erinnernd, immer wieder Details zu einigen Gedichten, die ihm oder Mario besonders nahe waren, zu ihrer Entstehung, zu Situationen, die ihre Entstehung begleitet hatten. Schlussendlich verschmolzen Klang und Melodie beider Sprachen im verwobenen Lesen eines der längeren Gedichte, « Märchen ».

Photos copyright Martin E. Kautter

Sebastiane aux Mots à la Bouche

Le 20 janvier 2014, jour de la saint Sébastien, à la librairie Les Mots à la Bouche (75004 Paris), Didier Roth-Bettoni, avec son éditeur, a présenté son livre Sebastiane ou saint Jarman, cinéaste queer et martyr.

Après un échange avec le public, cette présentation a été suivie d’une signature.

La photo ci-dessous a été prise par Didier Reynaud.

A propos de NETSUKE

« Longtemps la maison châtiée resta en proie aux fantômes de la solitude » – Netsuké , Vent de la Folie dans les Branches (p.91).

Dans la revue Les Temps modernes (N°624, mai-juin-juillet 2003) les curieux pourront lire un article de Philippe Bonnin, dont le titre indique explicitement le sujet :
L’impossible clôture de la maison des contes japonais.

Une bibliographie abondante en fin d’article indique en particulier un livre de René de Ceccaty, Ryôji Nakamura (1999), La princesse qui aimait les chenilles ; Contes et légendes d’Asie, Paris, Philippe Picquier, 157 pages.

Studio Magazine Ciné Live ( avril 2014) : une brève de Xavier Leherpeur sur le SEBASTIANE de Didier Roth-Bettoni chez EO

(Derek Jarman) fut l’un des fers de lance du cinéma gay des années 80, à la fois politique, militant et sophistiqué. Et celui qui découvrit Tilda Swinton (Edward II, The Garden, Caravaggio). Un cinéaste décédé en 1994, souvent minoré, réduit à sa seule homosexualité et qui mérite mieux que cette épitaphe réductrice.

Didier Roth-Bettoni analyse avec acuité et pertinence son œuvre à l’ombre de son premier dont le DVD accompagne le livre.

Xavier Leherpeur, Studio ciné live, avril 2014