Le texte de Phaidra mis en scène par la compagnie Les Allogènes, dans la traduction d’Anne Personnaz
Espace La Pléiade, Commentry (03)
Samedi 16 février 2013 à 18 heures 30
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Le texte de Phaidra mis en scène par la compagnie Les Allogènes, dans la traduction d’Anne Personnaz
Espace La Pléiade, Commentry (03)
Samedi 16 février 2013 à 18 heures 30
Cahiers d’Histoire N°199 avril-juin 2012
[…] Les remords, la honte et la culpabilité n’entachent pas l’amour du mâle qui éclate à chaque page du volume. Le rapprochement des corps, la fièvre des enlacements, l’âpreté des rapports, l’usure des sentiments et la satiété des sens se répondent et dessinent la cartographie d’attachements contrarié ; la crudité de l’expression et la précision des actes décrits anticipent Le Livre blanc de Jean Cocteau, annoncent, sous une forme embryonnaire, la littérature homosexuelle d’après 1968, de Pierre Guyotat à Hervé Guibert. Car ce « livre des vies coupables », titre que le docteur Lacassagne songeait à adopter pour un recueil regroupant les confessions de criminels déviants, est aussi un livre de vies libres, une liberté qui emprunte plusieurs voies : celle du travestissement et du music-hall pour Belorget, celle du meurtre pour Charles Double, celle du fantasme pour les fétichistes, celle des amours d’une nuit.
Ces peintures d’une incroyable vitalité mettent également au jour le caractère foncièrement homoérotique d’une société corsetée, mais où les identités sont pour le moins fluctuantes. Les personnages secondaires méritent en cela une attention particulière : autour des ces huit invertis-nés gravitent les vieux marcheurs, les domestiques débauchés […], les amis intimes complices des plaisirs solitaires, les amants de passage — souteneurs, hommes mariés et hommes à femmes que la recherche de la volupté entraîne tout naturellement sur les chemins de Sodome ou auxquels une hétérosexualité de façade sert à garantir la respectabilité.[…]
Nicole G. Albert
Voir article entier à http://journals.openedition.org/chrhc/2857
Claude Puzin nous a quittés.
Le 1er janvier 2013, à 13 heures, est mort Claude PUZIN, auteur de Vie, Errances et Vaillances d’un Gaillard Libertin, disciple d’Épicure, grand jouisseur baroque des corps masculins et de la trempe des mots, délicat compagnon d’un cœur frère présent jusqu’à son dernier souffle.
« L’Amour, avec majuscule, c’est lorsqu’on meurt à soi-même, et qu’on vit de la vie de l’être aimé, de sorte qu’on y loge non comme chez un étranger, mais comme chez soi. Ce que Bruno appelle « la métamorphose de Cupidon ».
Per l’Amore, ces mémoires ne nous ont-ils pas conduits, moi et toi, frère lecteur, tête-bêche, de métamorphose en métamorphose ? Vers notre salut à tous deux, hic et nunc.
Voilà ma petite philosophie à moi ! Et la fin, peut-être, de mon ouvrage !
Je la présente aux fous, je la propose aux sages. »
MERCI, CLAUDE, DE NOUS AVOIR DONNÉ CE BEAU LIVRE QUI S’ACHÈVE SUR CES LIGNES.
TU L’AS TENU EN MAINS AVANT DE MOURIR GRÂCE A NOTRE CONFIANCE D’ÉDITEUR ET GRÂCE AUSSI A L’AMITIÉ.
TU NE MOURRAS PAS TOUT ENTIER
Normandia Song
Pleure, mon cœur imbécile… C’est une chanson qui pleure, qui prie, qui crie au vent des plages de Normandie, et qui ne regrette pas un de ses pleurs, pas un de ses baisers, pas un de ses cris… une jeune fille, une femme, de soixante-dix comme de quinze ans, de celles et de ceux qui ne savent pas nager dans l’océan où l’on nage ou crève, pas aimer sur les bancs où l’on aime, marche ou crève, qui garde dans sa voix les nuages rouge sang de sa vie d’amour et qui parle à son cœur en exil … C’est la chamade d’un piano dans du brouillard électrique et une ascension de cordes, qui court vers l’eau salée de la grève… C’est la voix de néon mauve de Françoise Hardy, hantée par une mélodie et un poème, aussi poignants l’un que l’autre, de Julien Doré. Ça s’appelle Normandia, ça pleure et ça chante dans le vent, sur un « nous » du temps de l’innocence, de la folie sans rémission, de la folie sans délivrance, et qui dit merci :
quand la mort nous dessine c’est avec l’encre bleue des amants !
Rien que pour cette chanson estafilade, et pour les onze autres du disque, il faut acheter L’AMOUR FOU !
Écoutez comme sont choisis et ciselés les mots et les phrases de Françoise Hardy :
Amour fou… tabou… vous resterez au grand jamais le plus brûlant de tous mes secrets… mieux valent sa geôle et sa laisse que l’air sans oxygène de leurs je t’aime sans lumière…toute une vie de feux de joie, de tas de cendres… quand je pense, je pense à vous et quand je chante, je chante pour vous… toute une vie à nous attendre, à nous combattre, à nous défendre… c’était l’enfer et le paradis… j’en rêve la nuit… mes plus beaux rêves, folies et fièvres, je vous les dois… toute une vie de petites morts, de renaissances… et nous qui nous sommes tant aimés, si mal aussi… pardon si je pars en catimini… rendez-vous dans une autre vie…
Ces douze chansons, paroles et musiques, sont une quintessence de Françoise Hardy, comme chaque disque depuis qu’elle nous enchante avec ses suaves sanglots à fleur de cordes vocales, comme si chaque disque était une osmose de nerfs à cran, de crépuscules rouge sang, d’innocence dans les cris des fous de Bassan, de cœur imbécile revendiqué, d’adolescence sublimée, de frêle voix fière sous les ciels d’orage, mais aussi de baume sur les blessures, de requiem jaspé de tous les violets, les mélos et les fluos, miel de glycine, fraîcheur de lilas, poison de colchique, comme si chaque disque était un sursis avant….
Pierre Lacroix
automne 2012
SACD – Un combat pour la création et Philippe Vallois ont le plaisir de vous inviter à la projection de
LE VOYAGE DE L’HIPPOCAMPE
2012 – 98 ’ – haute définition
Réalisation, scénario : Philippe Vallois.
Court résumé :
Marc, propriétaire d’un joli manoir en Normandie, est atteint d’une
forme de démence. Il perd le sens des mots, et voyage en imagination
en Asie où il a eu sa vie professionnelle. Son épouse le confie quelque
temps à un voisin qui tente de percer les mystères de son passé.
Acteurs :
Isabelle Haremza : Roseline
Elodie Godart : Charlotte
Isabelle Joubert : Giselle
Christophe Tuaillon : Thierry
Philippe Vallois : Marc
Laurent Houdoux : Le docteur
Mardi 4 décembre 2012 à 19 heures 30
Démarrage à l’heure afin de prendre un verre après la projection.
Maison des Auteurs-SACD
7, rue Ballu, Paris 75009 (métro Blanche ou place de Clichy).
Nombre de places limité.
Réservation indispensable à
philippe.vallois@hotmail.fr ou 01 45 81 44 96
Hannes Steinert dans H comme… , unit le dessin de corps d’éphèbes et la poésie « comme le membre à l’anus ». C’est un recueil qui montre la beauté sous ces deux aspects. Le lecteur y fait des découvertes assez surprenantes dont ce texte de William Shakespeare en parlant de la Nature et du membre viril de l’homme : « Elle t’a équipé pour le plaisir de la femme, Donne-moi ton amour, et ne leur laisse que le fruit. » Des écrits qui ressemblent à la pensée de la Grèce antique face aux amours masculines.
Un livre dont les illustrations peuvent faire rêver et dont les écrits érotisent l’âme.
10e SALON INTERNATIONAL DES ÉDITEURS INDÉPENDANTS
DU VENDREDI 16 AU DIMANCHE 18 NOVEMBRE 2012
VENDREDI 14H00-22H00 – SAMEDI 11H00-20H00 – DIMANCHE 11H00-19H00
ESPACE D’ANIMATION DES BLANCS-MANTEAUX
48, RUE VIEILLE-DU-TEMPLE 75004 PARIS
MÉTRO HÔTEL-DE-VILLE
ENTRÉE GRATUITE
NOUS Y SERONS !
Nous vivons dans une société où la sexualité est omniprésente dans les médias, mais il n’en fut pas de même jusqu’à un passé très récent. De fait, plus on recule dans le temps et plus l’information se fait rare. Il faut dire que le papier était précieux et ne se prêtait guère à des consi-dérations inutiles : pourquoi y coucher ce qui, à l’époque, était évident? C’est donc très souvent par l’intermédiaire des codes criminels, des procès ou, même, des graffitis, que l’on peut extrapoler ce qu’était, à un moment donné de l’histoire, la conception de la sexualité. Il en est de même au 19e siècle, qui nous semble pourtant si près de nous : On sait que l’homosexualité était criminalisée, mais que savons-nous de la perception qu’avaient les hommes de l’époque quant à leur orientation? Presque rien, si ce n’était de certains écrits où certains d’entre eux se décrivent et se racontent. La plupart de ces récits furent rédigés à la demande des tribunaux et sont même utilisés à charge contre ces derniers. Cependant, on retrouve également quelques textes écrits spontanément et sans contrainte. Évidemment, nul ne peut faire abstraction du contexte profondément homophobe de l’époque ce qui ne peut que biaiser les explications de ces hommes quant aux causes de leur penchant. On y retrouve néanmoins, une quantité impressionnante d’informations relatives à leur enfance, adolescence, passage à l’âge adulte, découverte de la sexualité et désir pour d’autres hommes. Les classes sociales et métiers sont divers et les fantasmatiques également, mais le propos toujours intéressant bien que dramatique (contexte oblige).
Le tout s’étale de 1845 à 1905 et offre un portrait unique et fascinant de l’époque.
Bougres de vies (Queer lives) : Huit homosexuels du XIXe siècle se racontent / William A. Peniston & Nancy Erber, Courbesserre Village, Cassaniouze, France: ErosOnyx Éditions, 2012. 215p.
Gildas Le Dem écrit à propos de la huitième autobiographie, celle de l’ « l’inverti-né » écrivant à Zola, dans Bougres de vies :
« Ces lettres, aujourd’hui publiées dans un magnifique recueil, Bougres de vies (Queer lives), posent (…) le problème de la parole homosexuelle.»
Hôtels garnis, Garçons de joie
Prostitution masculine, Lieux et fantasmes à Paris de 1860 à 1960
Prochainement
Exposition-Vente
du 12 septembre au 27 octobre 2012
Hôtels garnis. Garçons de joie
Prostitution masculine
Lieu et fantasmes à Paris de 1860 à 1960
Quelques extraits du livre
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Nicole Canet
Galerie au Bonheur du Jour
11 rue Chabanais75002 Paris – Tél. 0142965864
Du mardi au samedi 14h30-19h30
NOUVEAU LIVRE et EXPOSITION du 12 septembre au 27octobre 2012.
Hôtels Garnis
Garçons de joie
Prostitution masculine
Lieux et fantasmes
à Paris de 1860 à 1960
376 pages, 335 illustrations
Format 27 x 21 cm – relié
Édition très limitée, 900 exemplaires, vendu uniquement à la galerie, sur Amazon et à la librairie Les Mots à la Bouche
ISBN 9782953235159. Prix 79 euros
En 376 pages et 335 illustrations, dont des documents uniques des Archives de la Préfecture de Police, Nicole Canet vous présente les mille facettes de la prostitution masculine à Paris, de 1860 à 1960, révélant un monde sulfureux et sensuel, méconnu et clandestin.
À travers une iconographie aussi abondante que rare, vous découvrirez les différents lieux de ces plaisirs au masculin : Un grand chapitre recense une trentaine d’adresses, du célèbre Hôtel Marigny, rue de l’Arcade, où Marcel Proust se rendait régulièrement, au fameux Hôtel du Saumon, « le bordel de Saïd », passage Ben Aïad dans le 2ème arrondissement. L’écrivain américain Édouard Roditi dans un récit, à ce jour inédit, évoque la fréquentation de ce lieu par Proust. Saïd fut là des années durant, environ de 1919 à 1948, recevant les clients avec un brin de jasmin à l’oreille, il disait : « Un rien me pare ! »
Vous savourerez un chapitre illustré et commenté par un habitué des lieux : l’hôtel de passes Impasse Guelma à Pigalle chez « Madeleine », qui fit des années durant, la joie des clients en quête de garçons.
Des bars aux bals, des jardins aux vespasiennes, en passant par l’atmosphère torride des bains de vapeur, vous croiserez les occasionnels, comme les marins et les militaires, mais aussi les entretenus, les garçons de plaisir et leurs souteneurs. On ne vous cachera rien des jeux sexuels de ces messieurs, des tableaux vivants au sadomasochisme, et pour couronner le tout, on vous fera entrer dans le cabinet secret d’un Bordel d’hommes.
Au détour d’une rue ou dans l’intimité d’une chambre, il vous semblera croiser les ombres de Marcel Proust ou de Jean Genet, de Roland Barthes ou de Pier Paolo Pasolini.
376 pages, 335 illustrations, de nombreux textes, rapports de police, de l’Hôtel Marigny avec Proust au bordel de Saïd à l’Hôtel du Saumon