OLIVIER BON, Rouge quinacridone

Il est des blessures dont on ne peut guérir, on peut juste apprendre à vivre avec. Ce récit est la chronique de la perte brutale du bonheur de l’enfance et de la descente aux enfers, jour après jour, d’un petit garçon victime d’abus sexuels. Le témoignage de son adolescence anéantie jusqu’aux lentes révélations des ressources de l’âge d’homme.

Quels mystérieux pouvoirs parviennent à faire échapper à la plus atroce dévastation, au négatif létal de l’initiation ? Formidable cri de vie contre la double barbarie des viols de l’enfance et de l’homophobie familiale. Résilience. Renaissance.

Montée irrépressible des forces positives, vitales et créatives.

Triomphe d’Éros sur Thanatos.

Olivier Bon, né en 1973, a trouvé dans la peinture, la sculpture et bien sûr l’écriture, le moyen d’exorciser sa souffrance et de se reconstruire.

Aujourd’hui, il n’est plus une victime, il n’est plus seulement un survivant. Il vit. Fragilement mais pleinement. Grâce à l’art et à l’amour enfin rencontrés.

En rouge quinacridone.

Illustration de couverture : Olivier BON

ISBN : 978-2-918444-32-9

collection Poche Éoliens

format : 12 x 19

prix : 11,50 €

à paraître le 12 janvier 2017

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EDWARD PRIME-STEVENSON, IMRE

L’Anglais Oswald, âgé d’une trentaine d’années, rencontre à Budapest au cours d’une de ses pérégrinations, Imre, jeune et bel officier austro-hongrois. Tous deux portent le masque imposé aux affinités amoureuses qui n’osent se dire. Mais la confession de l’un entraîne la confession de l’autre. L’auteur (1858-1942) de The Intersexes illustre, dans son récit, l’idéal incarné d’un bonheur possible entre deux hommes.

Roman d’un temps suspendu. Le temps qu’il faut à deux hommes, au début des années 1900, pour se dire : « … le rêve est devenu réalité. Je t’aime, comme tu m’aimes. J’ai trouvé, comme toi aussi tu as trouvé, l’amitié qui est amour, l’amour qui est amitié… Viens, mon ami, mon frère ! Il est temps de nous reposer, ton cœur sur le mien, ton âme avec la mienne. Pour nous deux, oui, c’est enfin le repos. »

Et ce, avant Maurice d’E.M. Forster, en 1906 !

Présentation de l’auteur par Jean-Claude Féray
Avant-propos de James Gifford
Traduction d’Yvan Quintin

Collection Classiques

format : 14 x 19

ISBN 978-2-918444- 31-2
ISSN 2118-8300

prix : 17 €

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CHRISTIAN GURY, L’étrange Jean de Bonnefon

Célèbre pour ses cent-quarante-cinq kilos, ses allures et son style d’écrivain à la Barbey d’Aurevilly, Jean de Bonnefon (1866-1928), né à Aurillac et maire de Calvinet, village du Cantal, de 1908 à sa mort, l’était aussi pour ses reportages et ses interviews totalement inventés ou la cruauté des bons mots de sa conversation.

Journaliste parisien spécialisé dans les questions religieuses, il soutint la politique de Séparation de l’Église et de l’État d’Aristide Briand, se définissant comme « catholique anticlérical » ou dénonçant d’une plume féroce les mœurs supposées des cardinaux.

Lui-même rôdeur de Sodome, à la vie pleine de voyages et de mystères, premier employeur et mentor de Robert Desnos, « Jean-foutre » et « imposteur constant » selon les formules de Léon Bloy, Jean de Bonnefon, en accord avec son temps de Belle Époque et d’Années folles, campait, aux mots de Cocteau, dont il édita le premier recueil, une figure haute en couleurs de « monstre sacré ».

Dessin de couverture (anonyme) : in Auvergne & Auvergnats, Antonin Meyniel, Éditions Ficker, 1908.

Portrait de Jean de Bonnefon – carte postale. Coll. Musée du Veinazès (MDV).

Collection Documents

ISBN 978-2-918444-30-5

Format 14X19 108 pages 12,50 €

Voir recension dans Les LETTRES NORMANDES N° 112 3ème trimestre 2016

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YANNIS RITSOS, Hélène, édition bilingue

Avec ce monologue, l’un des dix-sept du recueil Quatrième dimension, c’est un de ses poèmes théâtraux que Yannis Ritsos (1909-1990) nous donne à lire, à voir et à écouter. A partir d’un des plus célèbres des mythes antiques.

La belle Hélène de Troie est ici à la dernière heure de sa vie. Elle est devenue la vieille Hélène dans sa grande maison délabrée, une Hélène impotente, humiliée par des servantes devenues bourreaux. Bourreaux semblables à ceux de Ritsos, alors en résidence surveillée à Samos au moment de l’écriture d’Hélène en 1970, sous la dictature des colonels.

Et pourtant sont intacts le feu des yeux d’Hélène, sa raison, sa parole. Au fil de sa longue confidence à un ancien amant ou simple visiteur, se déroule un bilan : naufrage bien sûr, mais aussi dernier surplomb au dessus de toute sa vie, fascinante élévation où les mots peuvent encore filtrer l’essentiel des bonheurs et des malheurs et faire sourire encore des médiocrités et des cruautés. Atteindre, avant la mort, une réconciliation avec l’Histoire et son histoire, grâce à la « quatrième dimension » ?

La sculpture en acier en illustration de la couverture est l’œuvre d’Aristide Patsoglou. Elle est photographiée par Jean-François Fourmond. DR.

Collection Classiques

parution mai 2016

ISBN : 978-2-918444-29-9

format 14 x 19 80 pages 15 €

Voir recension dans Presse et Blogs : ÉTUDES FRANCO-ANCIENNES n° 158

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DIDIER ROTH-BETTONI, Différent !

Le 6 août 1942, le Maréchal Pétain signe un texte de loi portant la majorité sexuelle à 15 ans pour les actes hétérosexuels et à 21 pour les actes homosexuels. L’homosexualité ainsi criminalisée sera ensuite qualifiée de « fléau social » par un amendement du député gaulliste Paul Mirguet en 1960. Il faudra attendre la loi socialiste du 4 août 1982 pour que cesse cette discrimination. Quarante ans pour que l’on en revienne à l’égard de toute forme de sexualité à la situation d’indifférence légale qui avait prévalu en France de 1791 à 1942 !

L’intrigue de Nous étions un seul homme se situe en 1943 et le film sort en 1979 : curieuse coïncidence ? Surtout pas, car Philippe Vallois n’écoute que sa sensibilité de cinéaste, consciemment et inconsciemment pionnière, pour entrer dans le courant de la résistance artistique des années 70 en France, et préparer à sa manière l’avènement du droit libre d’aimer. Avec sa caméra, il dit déjà aux violents de toute chapelle politique ou religieuse : « Notre amour est plus fort que votre haine ! »

Son film rompt avec les deux écueils sur lesquels vient buter l’homosexualité : haine de soi, haine de l’autre. Chez Vallois, le désir de l’autre conduit à l’amour de soi et à une passion totale. Tout s’ouvre devant sa caméra soleil : les esprits, les cœurs, les corps. À travers des étapes de grande illusion et de tendre violence, deux hommes que tout oppose n’en feront qu’un ! Et quelle sauvage sobriété de style !

Après avoir publié, en 2012, La Passion selon Vallois, autobiographie des 40 premières années du « Cinéaste qui aimait les hommes« , avec les DVD de ses deux films Les Phalènes (1975) et Sexus Dei (2006) , livre encadré d’une préface et d’une postface d’Ivan Mitifiot, meneur du Festival Écrans Mixtes de Lyon, EO confie maintenant à Didier Roth-Bettoni l’étude de ce film d’avant-garde, joué par deux acteurs radieux, salué au Festival de Cannes 1979, malgré sa projection quasi clandestine, primé l’année suivante au Festival de Chicago, et que n’ont jamais oublié ses spectateurs, quelles que soient leurs préférences sensuelles et amoureuses.

Contenu du DVD : le film ( format 4/3 d’origine) et un supplément de 40 minutes tourné en 2014 par Philippe Vallois pour cette édition : Souvenir d’un tournage heureux, avec, entre autres, les témoignages des acteurs Serge Avedikian, Piotr Stanislas et du chef opérateur François About…

Photo de couverture : photo du film de Philippe Vallois, Nous étions un seul homme, 1979

Portrait du cinéaste, collection particulière.

Portrait de l’auteur, collection particulière.

Affiche française du film DR.

Photo en noir et blanc du film.

ISBN : 978-2-918444-28-2

Collection Images format 14 x 19

108 pages

23,50 €

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JACQUES ASTRUC, Sushi

La première fois que je le vis, il était penché sur un baron de saumon cru. À l’aide d’une fine lame guidée d’une main sûre, il tranchait des lamelles de chair rose. Tout son corps était tendu…

Après Sperme (2010) et Strip Hotel (2011) déjà parus chez EO, Jacques Astruc nous convie à un festin érotique. Avec Sushi, ce sont tous les raffinements du Pays du Soleil Levant, qu’il caresse de sa langue de gourmet. Sur le corps de Reiko, jeune traiteur à Paris, samouraï d’aujourd’hui à la fine lame. Rituel sans retour. Jusqu’à la fin de la faim.

Bibliothécaire à Paris, Jacques Astruc est responsable de la sélection des fictions pour les médiathèques de la Ville de Paris. Sushi est son onzième titre publié.

ISBN 978-2-918444-27-5

Collection Poche Éoliens

format 12 x 19

9,50 €

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FEDERICO GARCIA LORCA, Sonnets de l’amour obscur

Il y aura 80 ans en 2016, Federico Garcia Lorca était odieusement assassiné près de Grenade où il avait cru pouvoir trouver refuge alors que grondait la guerre civile. En 1971 déjà, Fernando Arrabal ,dans son film Viva la Muerte, montrait la façon atroce dont ce meurtre fut perpétré. Federico fut en effet achevé de deux balles dans l’anus, comme l’écrit Ian Gibson. Ce qui n’est pas sans rappeler une autre mort affreuse, celle d’Edouard II d’Angleterre évoquée par Derek Jarman dans son film éponyme.

Dans le sillage de Jean-Louis Schonberg (1956), de Marcelle Auclair (1968), de Ian Gibson (2011), biographes qui n’ont pas occulté l’homosexualité de Lorca, voici en édition bilingue Sonnets de l’amour obscur, onze sonnets d’amour posthumes du poète espagnol. Dernière œuvre du poète et adressés de manière cryptée à un dernier amant, quel qu’il fût, ils méritent à eux seuls une publication séparée.

Le recueil s’ouvre sur une page de Michel del Castillo et se clôt par une étude qui présente l’homosexualité de Lorca comme une des clés de sa création. Pour répondre à ceux qui verraient dans cette approche une réduction de l’œuvre du poète, nous dirons que cette dimension en enrichit au contraire la portée d’émotion, la force politique et la résonance autant artistique qu’existentielle.

Après l’édition d’André Belamich dans la Bibliothèque de la Pléiade, dont les traductions ont fait connaître Garcia Lorca dans sa diversité au public français, Elodie Blain, jeune traductrice, renouvelle par sa traduction la résonance de ces sonnets. Toute traduction n’est-elle pas une recréation tant pour le détail du sens que pour l’effort de conserver la beauté rythmique d’une forme poétique fixe, celle du sonnet ?

Qui mieux que Luis Caballero, peintre colombien mort du sida en 1995 et marqué comme Federico par la religion catholique « qui a toujours nié le plaisir et prêché la souffrance », pouvait illustrer ce recueil ? Chez l’un comme chez l’autre se mêlent extase et agonie.

Martyr de la cause républicaine espagnole, Federico Garcia Lorca (1898-1936) fut aussi martyr et voix de l’amour interdit. Et avec quel éclat !

¡Ay voz secreta del amor oscuro !

Ô voix secrète de l’amour obscur !

Ci-dessous, la maison familiale de Federico Garcia Lorca à San Vicente, tout près de Grenade.

ISBN
978-2-918444-26-8

Collection Classiques format 14 x 19

80 pages

illustré

15,00 €

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RENÉE VIVIEN, Études et Préludes, Cendres et Poussières, Sapho, en livre de poche

Les deux premiers recueils de poèmes, Études et Préludes, Cendres et Poussières, signés tous les deux R. Vivien lors de leur publication en 1901, et sa traduction de Sapho que la poétesse pour la première fois signe Renée Vivien, en mars 1903, inaugurent la collection Poche chez ErosOnyx Éditions.

Les trois recueils sont l’expression du lent « coming out » lesbien de l’autrice dans le Paris-Lesbos 1900 qui aide « la fille de Sapho et de Baudelaire » à s’épanouir.
Plus d’un siècle après sa mort, « si elle n’a pu réussir sa vie, elle a grâce à son art réussi sa survie », comme l’a écrit Natalie Clifford Barney, son amie, son amante.

La publication de ses premiers recueils en livre de poche, avec présentation de l’autrice et éclairage pour mieux entrer dans son univers, devrait ouvrir son œuvre à une public plus large.

Pour le moment en grand format, les autres titres de Renée Vivien, Poèmes 1901-1910, Sapho avec le texte grec, Les Kitharèdes avec le texte grec, Le Langage des Fleurs, un inédit de jeunesse, Netsuké, contes chinois et japonais, L’Être double, roman, restent disponibles chez EO. Bientôt devrait s’ajouter The One Black Swan.

Ci-dessous, portrait de Renée Vivien par Lucien Lévy-Dhurmer, collection particulière.

Ce premier livre de poche est en librairie courant septembre 2015, 160 pages, format 12 x 19

ISBN 978-2-918444-25-1

Prix : 9,00 €

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KENT NEAL, La boussole, le labyrinthe et le sablier

Un jeune poète américain, qui écrit en français, s’égare avec la boussole de l’amour, dans le labyrinthe de la vie, de la ville et de l’ordinateur, sous la menace du sablier.

Présentation et graphie manuscrite de François Mary.

Illustrations couleur de Dorian Jude.

Idée de couverture : Patrice Durant

TOI SUR L’ORDI

MOI SUR LE LIT

LA VODKA SUR LA LANGUE

LE VERRE SUR LA TABLE

TA MAIN SUR LA SOURIS

MA MAIN SUR TA CUISSE

UNE CHEMISE SUR L’OREILLER

MON SLIP SUR LE CLAVIER

UN BISOU TENDRE SUR TA POMME D’ADAM

ET TES DOIGTS SUR MON DISQUE DUR.

Photo de l’auteur, collection particulière.

collection Éoliens

Format 19 x 24

ISBN 978-2-918444-24-4

prix : 19 €

paru début mai 2015

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XAVIER BEZARD, Gustave

A NOUVEAU DISPONIBLE en novembre 2024 ( à l’occasion de l’exposition du Musée d’Orsay : Gustave Caillebotte, peindre les hommes )

« Gustave, c’est bien sûr Gustave Caillebotte (1848-1894), peintre et mécène, comme on le qualifie sans se donner la peine de le connaître davantage. Gustave et moi, c’est une drôle d’histoire, commencée à l’âge de onze ans, quand mes parents m’emmenèrent au musée du Jeu de Paume, alors dépositaire de son legs, et qui offrait au visiteur, en haut de l’escalier et en première toile, Les Raboteurs de parquet. Quel choc ce fut !… »

Des années plus tard, sous la plume de Xavier Bezard, ce choc amoureux est devenu un roman. Le narrateur, un photographe contemporain des frères Lumière, découvre son amour pour Gustave en même temps que les toiles du peintre. Ne sont-elles pas pour lui le seul accès à l’énigme de cet homme fortuné, amateur d’art, de voile et d’orchidées, mais mystérieux et secret ? La toile devient chair et la touche, caresse.

“Le fait qu’un artiste soit ou ne soit pas homosexuel, n’explique pas sa création (…) C’est plutôt un point de départ pour un nouveau regard et pour découvrir ce qui a été originellement omis par l’histoire de l’art. Ce que nous pouvons faire avec profit, c’est de réexaminer la vie et le travail de l’artiste au-delà du secret, des préjugés et du mythe, et de chercher la présence de l’homosexualité et sa signification. » (Emmanuel Cooper, The Sexual Perspective : Homosexuality and Art in the Last 100 Years in the West, Londres, 1986).

Après des études aux Arts Décoratifs de Paris, Xavier Bezard a exercé le métier de scénographe pendant quelques années. Depuis 1998, il enseigne les arts appliqués en Bourgogne. L’écriture s’ajoute désormais à son goût pour la peinture et le cinéma.

Couverture : « Homme sortant du bain » (1884) de Gustave Caillebotte, Museum of Fine Arts, Boston, USA.

Ci-dessous, autoportrait du peintre (1889), Musée national de Québec, Canada DR.

Photos de l’auteur, collection particulière.

Xavier Bezard tient un blog très copieux et très visité sur Yagg, dont voici le lien :

https://gustaveyagg.wordpress.com/

Une des photographies ci-dessous témoigne d’un jour important dans la vie de l’auteur : le 20 juin 2015, car ce jour-là Eric et Xavier se sont passé l’anneau. Sans Eric y aurait-il eu Gustave ?

collection Éoliens
ISBN 978-2-918444-23-7
format 14 x 19
288 pages
15,00 €

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