à paraître le 15 novembre 2024
un roman de Maria-Mercè MARÇAL, paru en 1994, traduit du catalan, préfacé et annoté par Nicole G. ALBERT, avec l’aimable vigilance d’Angels SANTA, couverture et illustrations d’Élisa Frantz
Dans son Hommage à Maria-Mercè Marçal (1998), poète et prosatrice catalane qui venait de mourir jeune comme la poète et prosatrice Renée Vivien (1877-1909), Jean-Paul Goujon écrit à propos de La Passion selon Renée Vivien : « […] son roman constitue aussi un jeu de miroirs. Cherchant Renée Vivien, c’est elle-même que, d’une certaine façon, elle cherchait ».
Dans ce roman, Maria-Mercè Marçal fait écrire à son alter ego, Sara T. : « Peut-être Renée Vivien est-elle aussi devenue pour moi une métaphore de l’inaccessible, une de ces amours impossibles, insatisfaisantes (?) pour lesquelles il me semble avoir un vrai penchant ».
Quoi de plus naturel, dès lors, qu’une chercheuse viviénienne française depuis longtemps reconnue, Nicole G. Albert, avec l’aimable vigilance d’une universitaire catalane, spécialiste de littérature française féminine et féministe, Àngels Santa, traduise – dans la langue choisie par Renée Vivien pour se vivre et pour s’écrire – un roman couronné de plusieurs prix à sa parution en 1994 et traduit depuis en castillan, en allemand, en italien, en slovène et en anglais ?
Maria-Mercè Marçal (1952-1998) a déjà rencontré le public français grâce à la traduction d’un florilège de ses poèmes, sous le titre Trois fois rebelle, publié chez Bruno Doucey en 2013. La Passion selon Renée Vivien est son œuvre maîtresse, roman-scénario-poème, palimpseste du mystère de l’amour fou. S’y croisent les faisceaux de personnages multiples qui ont connu Vivien et gravitent autour de son énigme magnétique. S’y mêlent documentation rigoureuse et effusion lyrique.
Jusqu’où une femme, tour à tour plaie vive et « sang caillé », sans cicatrisation possible autre que la mort, peut-elle s’éprendre du « vif-argent » d’une autre femme ? Vertige sans fin de la passion selon Renée Vivien et selon Maria-Mercè Marçal. Un poème extrait du recueil Sorcière en deuil, mûri entre 1977 et 1979, se terminait déjà par :
L’escalier sombre
du désir
n’a pas de rampe.
format : 14 X 19
506 pages
25 €
ISBN : 978-2-918444-63-3
à paraître le 15 novembre 2024