C’est grâce à Imogen Bright, petite-nièce de Renée Vivien, que les éditions ErosOnyx ont pu publier ce recueil de poèmes révélateur du talent précoce de Vivien. Le Langage des Fleurs, présenté par Nicole G. Albert, fut rédigé entre 1893 et 1895, alors que Pauline n’a 17 ans. Véritable œuvre de jeunesse donc, la poétesse en herbe se révèle déjà une grande amoureuse de la nature dans laquelle elle aime gambader et surtout une grande connaisseuse de la botanique et des fleurs en particulier. Ces poèmes sont pour la plupart composés d’alexandrins ou d’octosyllabes, et énumèrent environ trente-trois fleurs que Pauline habille de tristesse, de mélancolie, de légèreté, de gaîté… C’est selon… Par exemple le lilas ne pourra être traité sur le même ton que la rose ou la violette. Un ensemble de poèmes à lire absolument car ils sont annonciateurs de grand talent de « La Muse aux violettes ». Le recueil est complété par une reproduction des douze pages du manuscrit du Langage des Fleurs communiqué par Imogen Bright. On y constate une écriture « étonnament mûre » pour une jeune fille de 17 ans qui n’hésitait pas à raturer…
En librairie en mars 2012
Jacqueline Pasquier