Nous avons exhumé… Triste à dire d’un homme tombé au front à la seconde bataille d’Ypres en avril 1915.
Il s’appelle Robert d’Humières et il est né au château de Conros, tout près d’Aurillac, en 1868.
Il n’est connu aujourd’hui que par ses traductions qui ont longtemps fait autorité. Celles des Livres de la Jungle de Rudyard Kipling, en collaboration avec Louis Fabulet, sont toujours éditées.
Aucune autre de ses œuvres, de voyageur, de poète, de philosophe, de romancier, n’est aujourd’hui disponible.
Nous nous proposons de faire redécouvrir son unique roman, publié en 1911, Lettres volées, roman d’aujourd’hui.
Jacques Porel, fils de Réjane, la célèbre actrice de la Belle époque, fit partie sous les ordres du lieutenant Robert d’Humières, des interprètes affectés auprès des troupes hindoues, sous les ordres des Anglais dans le nord de la France au début de la Grande Guerre. Dans les mémoires de Jacques Porel parus en 1952, on lit à propos de son ancien chef :
« […] Je commençai à penser que la chance n’avait jamais servi cet homme, brillant, exceptionnel, qu’il n’avait pas eu sa place, qu’il ne l’aurait jamais. Il ne l’a toujours pas. Il m’arrive de parler de lui à Colette, quand je la vois. Elle pense comme moi : Robert d’Humières, grand traducteur, était aussi un bel écrivain. Il a écrit un roman, Lettres volées, que peu de gens ont lu. Le livre est beau et mériterait d’être réédité. On devrait le faire et en demander la préface à Colette qui a très bien connu d’Humières. ».
Ce sera chose faite en janvier 2020. Avec une préface d’Alain Stoeffler et deux dossiers, qui s’appuient sur Proust et Colette, autour de Robert d’Humières, pour tenter d’éclairer le secret qui entoure le personnage complexe qu’il fut.
Et voici qu’en août 2019, la Société des amis de Colette et le Fonds d’études Colette ont autorisé ErosOnyx éditions à publier pour la première fois les 28 lettres que Colette avait soigneusement conservées jusqu’à sa mort, en souvenir de ce gentleman qui n’était « pas de ceux qui se laissent oublier », comme elle l’écrit dans Le Pur et l’Impur ! On ne pouvait imaginer plus bel éclairage pour approcher Robert d’Humières.
On verra ci-dessous, dans les documents photographiques, deux portraits de l’auteur, dont un en hussard à un bal costumé donné en 1895. Robert d’Humières appréciait particulièrement la virilité et, entre autres, la virilité militaire ! Merci à notre préfacier de nous l’avoir aimablement communiqué. Prestige de l’uniforme, même si on démissionne après cinq ans d’armée !
Le second portrait est une photo publiée dans Cahiers Colette, n° 16, Éclats et Reflets, 1994.
PS en date du 27-01-2020- Notre préfacier, propriétaire de la photo de l’auteur en hussard pour un bal costumé, préférant ne pas divulguer ladite photo, nous l’avons donc retirée.
Format 14 X 19
ISBN 978-2-918444-43-5
Prix : 16 €
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